Salman Ezzammoury est un artiste visuel Maroco- néerlandais. Il est né à Tétouan au nord du Maroc en 1959. Il a immigré au Pays-Bas depuis son jeune âge. Il a étudié la photographie à l’Université de l’Audiovisuelle ainsi que les techniques du graphisme appliquées, ce qui lui a permis de maitriser pertinemment son domaine.
Par ailleurs, il a exposé un peu partout dans le monde. Il a à son actif plus de 300 expositions à travers le monde.
Salman Ezzammoury est un artiste issu de l’école argentique. Il développe personnellement ses négatifs. Actuellement, il s’intègre au domaine numérique en faisant appel à plusieurs techniques de l’art visuel pour spécifier ses travaux.
Salman adore les voyages et la découverte du monde. Ces dernières années, il en a fait de nombreux à Hong Kong, au Japon, à New York, en Islande et à beaucoup d’autres pays dans différents continents. Ces voyages l’ont incité à créer de nombreuses œuvres d’art qui ont été présentées lors de diverses expositions aux Pays-Bas et à l’étranger. Sa démarche artistique consiste à combiner la photographie et la peinture pour donner à ses travaux une autre dimension; celle de dévoiler le monde, non seulement dans sa réalité, mais aussi pour lui donner une autre dimension artistique grâce à diverse techniques appropriées.
Salman, est artiste de renommé qui aime produire ses thèmes pour pouvoir révéler et exhiber ses sensations. Il a un grand amour et une grande estime aux personnes qu’il photographie, ce qui explique son savoir-faire et sa délicatesse artistique concrétisés dans ses portraits.
En outre, ses travaux sont un miroir de ses désirs d’où jaillit l’expression de ses sentiments dans un lieu, durant un moment précis ou dans une situation vécue. Cela donne inéluctablement à ses travaux une qualité poétique, mythique et professionnelle. Aussi à ne pas omettre que ses œuvres dissimule des messages, car pour lui l’art n’est pas fait uniquement pour enrichir le domaine socioculturel, mais c’est aussi un moyen pour sauvegarder et prêcher les valeurs humaines reconnues.
Site internet : https://www.salmanezzammoury.com
J’avais écrit, il y a quelques années, sur l’expérience du photographe Salman Ezzammoury, qui m’a intrigué à l’époque par cette diversité stylistique – que l’on juge acceptable, entre les divers buts, voire vocations dans un langage plus poétique ; de la photographie : scènes de vie, abstraction, portraits, paysages etc… et j’étais alors convaincu que rien n’impose la symétrie stylistique qui caractérise les expositions de peinture à un stade précis de l’expérience.
Cette expérience de Salman Ezzammoury, sur laquelle j’avais auparavant écrit, préservait et prèserve encore son réalisme, et donc pouvait toujours être abordée sous l’angle traditionnel de l’art en tant qu’expression de «la réalité»telle quelle, et la photographie en tant que fragment de l’existence réelle, malgré tous les écarts – et l’on évite ici d’utiliser la notion de distorsion, faites par l’artiste. Les visages en ce moment-là faisaient furtivement les voyeurs derrière des tissus sombres à des degrés divers, comme s’ils suppliaient le spectateur pour les sauver de la cruauté du destin, lui rappelant le sort inévitable que risque le commun des mortels. Ces personnages conservaient alors leurs traits les plus vraisemblables, et Salman +Ezzammoury veillait à ce que ses captures soient fidèles à la réalité qu’elles transmettent.
Voici aujourd’hui qu’il s’est débarrassé de la domination de cette loyauté au réel que certains considèrent encore comme primordiales à toute réalisation photographique, optant dans cette nouvelle phase pour plus de poésie et d’esthétique même aux dépens de la réalité analogique. Il se forge un style où les vocations du dessin dépassent les tâches de documentation et d’enregistrement des faits, ce qui signifie que, pour lui actuellement, le déclin de l’enregistrement va de l’avant vers la victoire de l’esthétique et du formel au détriment de la photographie à compréhension plutôt traditionnelle.
Ezzammoury fait appel à toute son expertise technique en vue de traiter la photographie pour son affiliation au dessin avec ses nouveaux concepts technologiques qui sont réalisés à travers les mécanismes de traitement traditionnels, à savoir l’étrangeté du sujet de l’angle de capture, et à travers les processeurs fournis par les programmes de dessin et de conception qui créent la synthèse des plans, et rajoutant les effets et les filtres redonnant aux prises de vues un aspect vintage.
Tout ce qui s’ajoute à l’image photographique, ou ce qui en est omis, est en faveur de l’esthétique du produit final préparé par le prochain mariage auquel tendent inévitablement la photographie et le dessin. .. Ce sera définitivement une victoire pour l’esthétique.
Khaled Khudair Al-Salhi – Critique d’art Bassorah – Irak