Né en 1949 à Kenitra, Abdelhamid Rmili est le président fondateur de l’Association Marocaine d’Art Photographique (AMAP) qui a été créée en 1988.
Ancien enseignant au Centre Pédagogique Régional, il vit actuellement en retraite dans sa ville natale.
C’est au sein d’un club photo à Kenitra qu’il a pu acquérir ses connaissances techniques et esthétiques de la photographie au début des années 1980. C’est aussi dans ce club qu’il organise les deux premières éditions du Salon National d’Art Photographique et qui aboutiront à la création de l’AMAP dont il assurera la présidence jusqu’en 1994.
Animé par la passion de la photographie et de son rayonnement au Maroc, il collabore avec la revue «Etudes cinématographies» en publiant une série d’articles sur les techniques photographiques en langue arabe qui ont eu un grand succès auprès des lecteurs.
L’approche photographique de Rmili est essentiellement à caractère documentaire et social avec une vision humaniste qui tente d’aller au fond de l’être humain en captant des situations évoquant l’émotion et la réflexion. Attentif au détail et à l’insolite, il aborde ses sujets en mettant en valeur leur dimension humaine par des cadrages et des compositions bien pensées.
Ses travaux ont été exposés dans plusieurs villes du Maroc et à l’étranger dans le cadre de salons internationaux (Pékin, Buones Aires, Eidenberg, Calcutta, Sydney, Amsterdam,…)
Série « Le jour sacré »
Le jour du souk hebdomadaire dans la campagne marocaine revêt un caractère particulier, il est considéré comme un jour sacré par la plupart des ruraux. On y va pour acheter des vivres de la semaine, vendre du bétail, prendre des nouvelles du douar, rencontrer des amis, prendre un thé ou un café, se rendre au bureau pour soumettre une affaire à la juridiction ou aller se restaurer sous une tente tout en échangeant des nouvelles avec tel cousin éloigné. La place qu’occupe le souk hebdomadaire dans les circuits des échanges et dans la culture rurale marocaine est d’une importance capitale. Depuis le début des années 1970, j’ai effectué des dizaines de visites dans ces souks du Maroc, observant les étalages, les différents métiers, essayant de comprendre le sens des discussions et analyser le mouvement des hommes et des marchandises. Ce travail photographique, illimité dans l’espace et dans le temps, est une approche documentaire à caractère social et culturel.