Kenza Benjelloun est née à Casablanca en 1966. Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Casablanca et de l’École des Beaux-Arts d’Aix en Provence.
Depuis son retour au Maroc en 1996, elle a multiplié les expositions et les interventions sur l’espace public. Son travail s’articule autour de la peinture, la vidéo, l’installation, la performance ainsi que différents médiums numériques. Elle alterne entre la peinture moderne très concentrée sur son individualité et l’art contemporain axé sur la critique sociale où elle ne cesse de relever les travers et les absurdités de la société.
Outre ses expositions de peinture notamment «Individu» et «Trans-en-dance», elle a participé à plusieurs expositions, festivals et performance: Barhein, à l’université d’Oregon aux U.S.A, Paris, Les Promesses des années 2000 , le Matadero à Madrid, Raleigh en Caroline du Nord aux Etats-Unis.
Sa participation au Festival International d’Art Vidéo de Casablanca avec sa vidéo «Dé-visage» lui vaut une sélection en 1998 aux Instances Vidéo de Manoque. Elle ne reviendra à ce festival qu’en 2018 avec sa vidéo très remarquée «Bitikrar Yafhmou L’himar» sur le harcèlement sexuel.
En 2016, elle couronne un parcours de 4 années de recherche, de performances, installations, créations numériques et vidéo par sa grande exposition «Le Cady de la Moudawan », exposition qui fut reprise en partie par le Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain de Rabat dans le cadre de «Femmes de la Modernité».
Son parcours artistique n’épargne pas la photographie, de par sa participation à la quatrième édition des Rencontres Photographiques de Rabat, avec sa série «Aux frontières du halal, la douane de la morale» en juin 2019. Et puis en juillet de la même année, elle expose sa série «Ifriqia Tasano» à la résidence artistique Al Maqam à Tahanout, Marrakech.
Je récupère des lieux, des images, des textes, des discours, des évènements, des situations, des lieux, des positions, des postures…je les superpose, je les juxtapose, je les transpose…Je détourne, transforme, je mets en image, et mets en œuvre. Un jeu plastique certes mais qui porte une remise en question de la pensée unique, du discours patriarcal et du despotisme aussi bien des systèmes que des institutions. Le cœur de la démarche est la revendication de l’individualité et de la liberté d’agir et de penser.
Les titres des photos présentées sont :
1 – Hommage à Amina Filali, 2012 * 2 – La jupe de la dignité, 2016 * 3 – En attendant godo, 2016
4 – Le cady de la mouawana, 2016 * 5 – Aux frontières du halal, la douane de la morale, 2019 * 6 – Laissez-nous respirer ! 2020