Vit et travaille entre Paris et Casablanca. Après des études de philosophie, Zouhair Ibn El Farouk se consacre à la photographie. Il est diplômé en arts plastique et art contemporain, spécialité Art contemporain et nouveau medias. Il est ancien chercheur au sein du laboratoire EA 4010 AIAC, Arts des images et art contemporain de l’Université Paris8, sous la direction du Professeur François Soulages. Depuis le début des années 2000, son travail à pour champ d’expérimentation la possibilité d’une abstraction paradoxale en photographie. Une analyse de ce que peut être encore aujourd’hui la photographie : questionner son histoire, ses artifices et ses procédés, de même donner à voir le corps et la matière photographique.
Expositions Sélection :
- 2021 : Château d’Asnières-sur-Seine : « l’art s’invite en ville »
- 2020 : Galerie Shart Casablanca #GROUPSHOW
- 2019 : Friche Abbé Glatz Bois Colombes : seconde vie – Galerie Shart Casablanca : Fragments
- 2018 : Fondation Hassan II Rabat : Oxymore Suite – Médiathèque Jean Monnet Bois Colombes : Aberration optiques
Site internet : https://www.ibn-farouk.com
Serie « Monotype »
« A l’opposé d’une photographie qui cherche à figurer le réel, depuis le début des années 2000 sont travail, a pour champ d’expérimentation la possibilité d’une abstraction paradoxale en photographie. Une analyse de ce que peut être encore aujourd’hui la photographie, ce médium si propagé… une sorte de philologie du photographique : questionner son histoire, ses artifices et ses procédés de même donner à voir le corps et la matière photographique. Et en quoi il n’est pas uniquement la reproduction du réel. »
Photographe expérimental, Ibn El Farouk, réalise des objets visuels qui naissent d’une décomposition savante des couches matérielles qui composent la pellicule argentique. Autant dire qu’il nous renvoie à la préhistoire des images photographiques. Et pourtant le résultat visuel est d’une contemporanéité puissante! Ibn El Farouk en s’emparant de ces couches parvient à extraire une de ces surfaces qu’on appellera la peau de l’image et à montrer qu’elle dispose d’une vie propre qui ne peut s’animer que si et seulement si on empêche qu’ait lieu l’impression sur elle d’un motif et qu’on lui laisse la possibilité, lorsqu’elle est plongée dans le bain de révélateur ou d’eau, de se détacher du fond et de flotter en se couvrant des reflets que la lumière vient faire naître «sur» elle, «en» elle faudrait-il dire.
Jean Louis Poitevin 2018