La pratique photographique au Maroc – Une petite histoire de l’AMAP
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Le débat sur la problématique du statut de la photographie au Maroc et de son histoire ne date pas d’aujourd’hui. Déjà à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle «l’intelligentsia» marocaine avait entamé ses premières réflexions sur la question de la photographie (1)

Quelques décennies après l’indépendance, le même débat a resurgi pour être débattu à nouveau, mais avec plus de rigueur et d’approfondissement et avec des méthodes et des approches variées. D’abord par les photographes eux-mêmes, suivis par «Les critiques d’art» et les chercheurs dans le domaine de l’image fixe ou animée.

Dès sa naissance, l’Association Marocaine d’Art Photographique (AMAP) (2) s’est associée à ce débat intellectuel et artistique. Elle a en fait bénéficié du cumul des réponses apportées par les peintres, les cinéastes, les dramaturges, les écrivains, etc. relativement à la question du patrimoine visuel marocain et aux moyens de  libérer la photographie de l’emprise du regard étranger et / ou de l’idéologie coloniale.

Naissance de l’AMAP : le contexte et les enjeux

 La création de l’AMAP s’inscrit en effet dans cette mouvance qui remonte à la fin des années quatre-vingts du siècle dernier, une période qui a connu l’ascension de plusieurs associations, organismes et établissements opérant dans le domaine de l’image. Nous citerons à ce titre le grand intérêt montré par les photographes marocains pour la création d’un collectif au cours de l’année 1987. Une initiative initiée par Layla Benabdallah Chaouni la directrice des éditions Le Fennec qui avait regroupé un bon nombre de photographes dans une exposition collective dans un  stand à la faveur de la première édition du Salon International de l’Edition et du Livre (3). En parallèle à cette initiative, il y avait une notable profusion des clubs de photographie, de cinéma, des festivals cinématographiques, des ateliers et des expositions de peinture. L’université marocaine n’a pas manqué d’insérer des cours sur l’image dans ses cursus pédagogiques. Cet intérêt pour les arts visuels en général et pour la photographie en particulier avait gagné les quotidiens marocains: Al ittihad al ichtiraki, Almaghrib, Anoual, L’opinion, Sindbad, etc. Des magazines comme Etudes Cinématographiques, Intégral, Librement, Proc-culture n’étaient pas en reste. La parution du magazine KALIMA (4) avait également donné un grand essor à la photographie ainsi qu’à son statut au Maroc. L’usage à la fois quantitatif et qualitatif de l’image photographique dans les différents numéros de ce légendaire magazine avait contribué à la vulgarisation de ce medium auprès d’un large lectorat marocain.

Mais l’évènement majeur qui avait contribué de façon décisive à la naissance de l’AMAP n’est autre que la tenue en mars 1988 de la deuxième édition du Salon National d’Art Photographique (SNAP) (5). Cet évènement culturel et artistique, initié par Rmili Abdelhamid, sera désormais un rendez-vous annuel qui va permettre à ses organisateurs de dresser l’état des lieux de la production photographique marocaine. L’organisation du Salon National a joué le rôle de catalyseur en constituant une véritable plateforme d’échange et de partage entre un bon nombre de photographes marocains et le public. Le Salon National a favorisé de façon positive l’esprit d’émulation et de création entre ses membres et contribué à l’émergence de plusieurs jeunes talents férus de photographie. Il a également permis d’instaurer un débat intellectuel fructueux entre «critiques»  et «journalistes» relativement aux multiples pratiques dans le champ de la photographie marocaine.  Au tout début, le SNAP était conçu comme un concours photographique avec un jury et des prix décernés par l’AMAP. Mais à partir de la 10ème édition, le SNAP s’est transformé en une rencontre ouverte à tous les photographes amateurs et professionnels confirmés qui hésitaient auparavant à y participer.  Cette ouverture et ce regain de confiance n’auraient pas eu lieu sans les sacrifices d’un grand nombre d’acteurs associatifs (6) qui ont contribué à faire connaître au public plusieurs travaux photographiques qui autrement, faute de médiation ou de médiatisation et   d’un réel intérêt de la part des galeristes, des critiques, des collectionneurs et du  «marché de l’art marocain»  seraient restés invisibles et méconnus.

C’est dans ce contexte que la sortie du livre «Marocains» d’Aoulad  Syad Daoud (7) avait fait date et insufflé une nouvelle énergie à cette génération de photographes marocains tout en les confortant dans leurs pratiques photographiques. Sa démarche et sa vision photographiques inspirèrent beaucoup de photographes appartenant à l’AMAP ou non.

On peut être «pour» ou «contre» la production artistique des photographes de l’AMAP, mais on ne peut nier leur contribution et leur apport à travers leur travail associatif avec une certaine abnégation. De ce fait, ils se sont imposés et ont obtenu auprès des institutions étatiques et privées marocaines et internationales (8) la reconnaissance officielle de la photographie comme étant une forme d’expression à part entière faisant partie du paysage artistique marocain. À ce propos, on ne peut que souligner le rôle dynamique et constructif joué par les membres des différents mandats du bureau de l’AMAP dans les propositions, la rédaction et la participation à la préparation du statut de l’artiste, dans la mise en place de la Mutuelle Nationale des Artistes, de la carte professionnelle d’artiste, dans le Programme National de Soutien aux Projets des Arts Plastiques et Visuels créé par le Ministère de la Culture, dans les propositions soumises au Ministère de la Culture concernant l’organisation du Grand Prix de la Photographie Marocaine et dans la réalisation en cours de la Maison Marocaine de la Photographie (9).

Ils ont contribué aussi à la diffusion de la photographie marocaine et ses «tendances» à l’étranger en faisant connaître ses acteurs, leurs démarches artistiques, leurs thématiques, leurs préoccupations et leurs recherches artistiques : Fotografii Marokanskiej (Pologne 1992), PanoraMarocain (France, 2010) et Foto Chile-Marruecos (Chili, 2011). Ils sont même parvenus à établir de solides passerelles avec leurs confrères marocains du monde comme El Ghoumari Noureddine, El Hammami Badr, Ezzammoury Salman, Haddad Wiame, Ibn El Farouk Zouhir, Maroufi Randa, Mazmouz Fatima, Seffar Nissrine, etc (10).

En parallèle avec cette riche expérience photographique, l’AMAP a animé de nombreux ateliers photos, pour des jeunes et des adultes, organisé plusieurs colloques et tables rondes toujours avec le but constant de promouvoir la production photographique marocaine (11) Dans cette perspective, donner de l’importance à la relève et aux talents en herbe (12) demeure une priorité vitale pour la continuité de l’AMAP, chose qui explique l’intégration et la promotion de très jeunes photographes  par les organisateurs que cela soit dans les éditions du SNAP ou celles des Rencontres Photographiques de Rabat comme le cas de Battal Rim, Ennou Muhcine, Mariouch Mehdy, Naitaddi Ziad, Skali Ghita, etc (13). La sensibilisation de la nouvelle génération aux rôles et aux usages de ce medium dans la société marocaine contemporaine ne s’est pas seulement limitée aux projets organisés par l’AMAP mais bien des fois a pris la forme de partenariat ou de collaboration avec des collectifs ou des associations actives dans le même domaine (14) sans oublier le grand apport des partenaires institutionnels œuvrant avec l’AMAP dans la promotion de la photographie et des arts visuels au Maroc à savoir le Ministère de la Culture, la Fondation Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et la galerie NegPos.

La ville : sujet d’inspiration des photographes de l’AMAP

 Depuis les premières expositions organisées par l’AMAP (individuelles, collectives ou rencontres nationales et internationales), la tendance de représenter le quotidien marocain dans ses différents aspects et ses contrastes est nettement perceptible tout au long de ces événements et manifestations. Il serait même permis de relever qu’un grand nombre de photographes parmi eux se sont spécialisés dans la photographie documentaire / sociale et / ou la photographie de rue (15). Leur engagement s’est en effet illustré par le choix des genres photographiques et des thèmes abordés tels que la photographie sociale et le reportage  photographique. Ce penchant ne peut-être un choix arbitraire, il émanerait, certainement, d’une réflexion collective, consciente ou inconsciente, de représenter les multiples mutations que connait ou a connu la société marocaine ces dernières décennies. Une brève lecture du corpus photographique qui nous a été transmis par ce collectif de photographes, dénote d’un souci ou d’un intérêt particulier à produire ou à enregistrer des images qui représentent une certaine  «réalité marocaine». C’est en fait leur manière, de contribuer à l’écriture de l’histoire contemporaine du Maroc, et c’est là un point commun et une convergence qui caractérisent la pratique de toute cette génération de photographes.

Des questions pertinentes ont été soulevées par ces artistes telles que : Comment peut on photographier ce quotidien? Pourquoi le photographier? Et à quel public ces photographies sont-elles adressées ou destinées? La réponse à toutes ces questions et à bien d’autres encore, consiste en la création d’une production locale qui romprait avec les images /clichés ou celles qui réfèrent à l’imaginaire et à l’esthétique des photographies de la période coloniale.

En effet, cet héritage colonial qui constitue à notre sens un patrimoine important et incontournable dans l’écriture de l’histoire de la photographie au Maroc, a fortement marqué l’imaginaire et la pratique d’un bon nombre de photographes marocains des années soixante, soixante-dix ou encore des débuts des années quatre-vingts de telle façon que les ressemblances entre les productions de ces différentes époques ne manquent pas parfois de faire planer un certain doute sur les dates des prises de vue de ces photos.

Ne nous attardons pas trop sur cette question du patrimoine photographique colonial, car elle nécessite, à elle seule, tout un débat et moult réflexions autour des interrogations soulevées ou traitées par ses photos et plus précisément par l’acte de voir ou la manière de regarder et de repenser le réel. Parce que lorsqu’on se pose des questions sur la nature du récit historique que nous révèle cette archive iconographique, cela nous ramène à la problématique fondamentale et éternelle dans la photographie qui n’est autre que la question de la représentation. Est-ce que la photographie représente la réalité ou au contraire la transpose et crée son propre réel (16)?

Toutes ces questions ont incité les photographes de la nouvelle génération à penser, regarder  et ensuite à photographier le Maroc autrement, sans tomber dans le piège du cliché ou du folklorique. Leurs démarches étaient d’aller au-delà d’une photographie typiquement locale, et d’instaurer par la suite une photographie qui procède d’un regard universel. Car ils étaient conscients de l’impact et de l’influence sous-jacente de ce patrimoine iconographique sur la production photographique des générations précédentes au niveau du choix des sujets, des cadrages, des formes, des compositions, etc. Le défi était alors de capter avec de nouvelles formes et de nouveaux contenus des moments qui rendent compte des évolutions et des changements de la société marocaine. Il est vrai que le début de cet ébranlement était on ne peut plus difficile (17), mais après les deux premières années du vingt et unième siècle la production de ces photographes a connu un essor considérable. Tout comme l’intérêt pour l’espace urbain et la ville en général qui va prendre beaucoup d’ampleur dans leurs récents travaux (18).

Plusieurs photographes de l’AMAP se sont donc spécialisés dans la photographie de la ville, d’autres ont tenté de temps à autres d’expérimenter, en parallèle, d’autres champs et territoires photographiques (19) mais les travaux de Benkirane Thami sur la ville de Fès, Nadim Hassan, Chraibi Ali, Bensmail Ahmed, Benchaâbane Abderrazzak sur la ville de Marrakech, Ouettassi Rachid sur la ville de Tanger ou Tazi Saâd et Mehssani Jamal sur la ville de Rabat restent sans conteste les plus réfléchis et les plus pensés. Ce qui caractérise ces démarches, c’est d’abord le souffle et la cadence de revenir plusieurs fois sur le motif pour immortaliser / photographier l’essence ou l’esprit de ces lieux et de tenter de saisir les changements qu’ils subissent.

Ainsi à titre d’exemple, la place Jemâa El Fana, lieu de rencontres et de passages par excellence dans la ville ocre, revient à plusieurs reprises dans ces travaux qui essayent de mettre en évidence sa spécificité comme lieu de narration orale et mémoire historique collective. Ce répertoire iconographique, composé de plus d’une centaine de clichés avec une touche photographique qui renouvelle la pratique du documentaire en l’ouvrant à la poésie, a fait l’objet de plusieurs éditions de livres et de catalogues individuels ou collectifs (20). L’approche photographique de Nadim constitue à notre sens l’apport de la photographie dans l’écriture ou la réécriture de l’histoire d’un lieu ou d’une ville ou de toute une nation, chose qui explique l’adoption de son projet par un organisme aussi respectueux que l’UNESCO (21).

Ainsi, la notion de la ville prend une dimension plus que primordiale dans leurs travaux. La question fondamentale dans la production de ces photographes c’est de réfléchir minutieusement sur les représentations possibles que doit offrir le photographe à la ville d’aujourd’hui. Quels sont les dispositifs et les choix pris par ce dernier pour la réalisation de ses images ? Comment arriver à faire dialoguer nos villes par le biais de la photographie ? Autrement dit, le travail final du photographe doit nécessairement se distinguer voire être complètement différent de celui du décideur politique ou autres intervenants dans nos cités. La démarche du photographe doit suivre son désir et sa soif visuelle, ensuite écouter, percevoir et saisir ce qui provoque ou séduit ses yeux. Réaliser le portrait d’une ville c’est se confronter à des enjeux liés à la notion de l’espace et du temps, deux entités et deux valeurs constamment en mutations (22).

Dans ces photographies, les vies des villes sont représentées soigneusement dans leurs diversités culturelles, dimension cosmopolite, pluralité ethnique et singularité historique (23). Les fragments que nous font découvrir ces artistes dépoussièrent notre regard et nous invitent à découvrir une palette de mémoires riches et très variées. Ils nous offrent des instants courts, éphémères mais qui nous racontent des histoires sur le vécu et le quotidien de leurs villes. Des fois ils nous font découvrir des cités imaginaires où passé, présent et devenir se croisent et s’entremêlent. «Le réel» des espaces ou des lieux saisi et représenté par leurs cameras n’est autre qu’une tentative de prospection pour une éventuelle introspection. Depuis plus d’une décennie, ces derniers sillonnent les quatre coins de leur cités, plages, murs, quartiers, rues et places publiques avec un regard pensif qui met en exergue les changements, transformations, évolutions et des fois les régressions qu’a connues la ville marocaine. Leurs travaux sont partagés entre l’enchantement et le désespoir suscités par leur monde car les mutations qui animent ce dernier en ce moment n’ont fait que le délabrer. Tout cela, sans oublier leur grande prédilection pour le portrait des habitants de leurs villes qu’ils soient des intellectuels ou des gens modestes.

Le devenir de l’AMAP : les possibilités et les contraintes

Malgré toutes ces expériences et tous ces efforts considérables fournis par l’AMAP, cette dernière est appelée à repenser sa méthode de travail, le choix des thèmes et des photographes pour ses expositions et surtout réfléchir à une nouvelle procédure d’organisation de ses expositions en commençant par plus de rigueur et de sévérité dans les critères de choix des travaux à exposer et de s’ouvrir davantage sur les nouvelles pratiques. Mais à la réflexion, l’AMAP a constamment veillé à l’encouragement de la recherche et du renouvellement de la vision et cela transparaît dans la diversité des pratiques de ses membres, pour preuve les travaux expérimentaux de Aït Wakrim Zakaria, Benkirane Thami, Benjelloun Kenza, Benouhoud Hicham, Bibt Abdelghani, El Hammami Badr, El Ghoumari Noureddine, Ezzammoury Salman, Haddad Wiame, Ibn El Farouk Zouhir, Maroufi Randa, Mazirh Safaa, Mazmouz Fatima, Romli Mostapha, Seffar Nissrine, etc.

Le choix de la formule Rencontres Photographiques de Rabat (24) répond plus au moins à cette nécessité d’ouverture et d’expérimentation.

Si le public note qu’il y a une rupture avec la nouvelle génération d’artistes par rapport à ce qu’on nomme aujourd’hui au Maroc, «art contemporain ou photographie contemporaine», c’est uniquement des divergences et des différences qui existaient entre les visions des différents intervenants dans la scène artistique marocaine concernant le sujet des contenus des productions. Il faut dire aussi que les artistes de la nouvelle génération ne sont pas des spécialistes de ce médium, la photographie n’est qu’un outil parmi d’autres, et ils sont très influencé par les nouvelles sensibilités et autres tendances artistiques véhiculées voire imposées par «le marché de l’art», surtout au niveau des choix des thèmes / sujets : le nu, la religion, la calligraphie arabe…

La production des membres de l’AMAP est restée toujours fidèle à la pensée humaniste et aux sujets sociaux et politiques. La Ville / la Cité et l’Homme représentent les sujets favoris. L’engagement physique et intellectuel, l’interaction et la proximité comptent énormément au moment de la prise de vue. Tandis qu’une bonne partie de la production de la nouvelle génération fuit cette réalité crue pour un monde ou un réel monté de toutes pièces et où la mise en scène domine et triomphe voire dévie vers une photographie du «Kitch».

Jaâfar AKIL 
Président de l’AMAP et Enseignant chercheur en photographie à l’ISIC – Rabat

Notes

(1) Le débat était partagé en deux volets ou pensées différentes : la première à caractère religieux et la seconde à spécificité sociale, voir à ce sujet les illustrations du livre:                                                                                                                                                                 محمد بن العباس القباج، الأدب العربي في المغرب الأقصى، في جزأين، الطبعة الأولى، الرباط، 1929
(2) L’AMAP a été créée le 18 décembre 1988 dans la ville de Kénitra avec comme but la promotion de la photographie marocaine aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. L’Association a connu quatre présidents depuis sa création : Rmili Abdelhamid (1988-1994), Mali Mohamed (1994-1998), Brigui Fouad (1998-2005) et Akil Jaâfar.
(3) Cette initiative a été marquée par le talent et la renommée photographique des participants à cette exposition entre autre Aoulad Syad Daoud, Ghazal Abdelkébir et Zerouali Hamid, etc.
(4) Magazine marocain en langue française paru au début de l’année 1986, distingué par sa ligne éditoriale novatrice et surtout pour son intérêt pour la photographie (insister sur les légendes, citation des noms des photographes qui collaborent avec le magazine entre autres Zerouali  Hamid et Aoulad Syad Daoud). 
(5) Une rencontre annuelle qui a atteint quatorze éditions. Mais à cause du  manque de moyens financiers permanents et d’un sponsor officiel, l’organisation du SNAP a connu une interruption depuis l’année 2010 et sera remplacé par les Rencontres Photographiques de Rabat par la suite.
(6) C’est le cas du président fondateur de l’AMAP Rmili Abdelhamid ainsi que feu Alami Fouzia, feu Belarbi Marie-Louise (Librairie Carrefour des livres), Brigui Fouad, El Hajj Alarbi Baid (FAUGRA), Ghazal Abdelkébir, Loukili Abderrahmane, Mali Mohamed, Maradji Mohammed, Stira Miloud.
(7) Qui est aussi l’un des présents à l’Assemblée constituante de la création de l’AMAP et figure emblématique de la photographie marocaine dans les années quatre-vingts. Aoulad Syad, D. (1989), Marocains, préface de Khatibi Abdelkébir, éditions Contrejour / Belvisi, Paris, 1989,  p72.             
(8) L’AMAP a adhéré à la Fédération Internationale d’Art Photographique (FIAP) au début des années 1990 et a participé à ses activités et en 1993 à son congrès annuel à Amsterdam (Pays Bas) par le biais du photographe Ezzammourry Salmane, mais faute de moyens financiers, 3.000,00 dh par an, l’AMAP n’a pu continuer son adhésion.
(9) On peut consulter à ce sujet les archives de l’AMAP. 
(10) Voir à ce sujet : El Ghoumari, N. (2008), catalogue de l’exposition Visages, textes de Akil Jaâfar et Amirouche Benyounès, galerie Mohamed El Fassi, éd. AMAP, Rabat du 10 avril au 10 mai. Le Catalogue de la 13ème édition du SNAP sous le titre Mémoires, textes Amirouche Benyounès et Chiguer Abdelkrim, galeries Bab El Kébir, Mohamed El Fassi et la Découverte, éd. AMAP, Rabat, du 18 décembre 2008 au 31 janvier 2009, p.90. El Hammami, B. (2016), catalogue de l’exposition Ville mirage, entretien de l’artiste avec Nguyen-Van Isabelle, galerie Mohamed El Fassi, éd. AMAP, Rabat du 18 au 29 février. Les catalogues des différentes éditions des Rencontres Photographiques de Rabat.
(11) Tel que le colloque national tenu le 1er octobre 2005 à Meknès sous le thème «la photographie marocaine : état des lieux», l’animation de l’atelier «l’Art est là : images d’un Maroc» projet photo pour les enfants du village Zaouite Sidi Abdeslam d’Ifrane au mois de juillet 2006 dont les travaux ont été exposés en marge de la 13ème édition du SNAP à Rabat du 18 décembre au 31 janvier 2009 et la contribution à la réalisation de l’exposition collective La photographie à travers des yeux bridés du 22 mars au 09 avril 2021 à Rabat consacrés à un collectif  d’enfants trisomiques 21. On ne citera ici que ces exemples.
(12) Voir le catalogue de l’exposition collective Mille et un doigts, textes de Akil Jaâfar et Amirouche Benyounès, galerie Mohamed El Fassi, éd. AMAP,Rabat du 28 décembre 2009 au 17 janvier 2010 et les différentes éditions du prix du marathon photo de la ville de Rabat organisé dans le cadre des Rencontres Photographiques de Rabat.
(13) Car la moyenne d’âge des adhérents actuels de l’AMAP dépasse de très loin le seuil de la quarantaine. Voir à ce sujet la liste des participants à la 14ème édition du SNAP intitulé Quotidiens, textes de Loubon Patrice et Zahi Nour Eddine, galeries Expressions CDG, Bab El Kébir et Mohamed El Fassi, éd. AMAP, Rabat, du 01 au 30 avril 2010, p.106.
(14) Le travail remarquable, humble et discret mené par Mali Mohamed avec les associations des jeunes photographes au niveau de la ville de Casablanca, Safi et la région montagneuse de Tabant Ait Bouguemez, pour ne citer que ces trois repères, constitue un exemple adéquat et témoigne d’une véritable générosité chez quelques membres de l’AMAP et surtout l’amour et la passion qu’ils ont  pour cet art. Je cite à la même occasion le soutien de l’AMAP à la réalisation de la «2ème Rencontre Photographique de Missour» qui s’est déroulée du 24 juillet au 13 août 2013 au Complexe Culturel de Missour et à la création des «1ère et 2ème Journées Photographiques de Taza» qui se sont déroulées successivement du 17-18 mars 2017 et du 23-24 février 2018 à la galerie Mohamed Krifla, Taza.
(15) On peut citer à titre d’exemple les photographes suivants : Benkirane Thami, Bensmail Ahmed, Ezzammoury Salman, Mehssani Jamal, Nadim Hassan, Ouettassi Rachid… 
(16) Barthes, R. (1980),  La chambre claire note sur la photographie, éd. Cahiers du Cinéma Gallimard Seuil, Paris, p.160
(17) On peut citer à cette occasion les travaux photographiques exposés dans le cadre de la 9ème édition du SNAP, Textes de El Aroussi Moulim, Kamal Abderrahim et Toumi Kamal, Musée de Marrakech, éd. AMAP, Marrakech du 05 au 30 juin 1999, p.24
(18) Voir les photographies exposées dans le cadre des 11ème, 12ème, 13ème et 14ème éditions du SNAP.
(19) C’est le cas de Bibt Abdelghani, Mali Mohamed et Akil Jaâfar qui ont beaucoup travaillé sur la notion de mémoire dans ses différents aspects dont la mémoire des lieux et des espaces de la ville de Béni Mellal pour le premier, Figuig et Casablanca pour le second et Rabat et Casablanca pour le troisième. On peut citer à cette occasion les travaux parus dans le catalogue de la 12ème édition du SNAP sous le titre «Villes», texte de Kamal Abderrahim, galerie Mohamed El Kacimi, éd. AMAP, Fès, du 09 mai au 28 juin 2007, p.72
-Mali, M. (2012), catalogue de l’exposition : Seuils de la lumière, textes Loubon Patrice et Akil Jaâfar, galerie Complexe Culturel Sidi Belyout, éd. AMAP, Casablanca, du 21 au 31 décembre, p.32
-Akil, J. Bibt, A. Mali, M. et autres (2013), catalogue de l’exposition : Villes en mutation, texte Loubon Patrice et Akil Jaâfar, Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui, éd. AMAP / NegPos, Casablanca, du 31 octobre au 09 novembre, p.62
-Akil, J. Mazmouz, F. et autres (2014), catalogue de l’exposition : Casablanca Passé>Futur, galerie de l’Ecole Supérieur des Beaux – Arts de Casablanca, éd. AMAP / NegPos, Casablanca, du 01 au 18 avril, p.58 
(20) Nadim, H. Chraibi, A. et Tilsaghani, N. (2004),  Place Jemâa El Fna Marrakech, textes de Faiz Mohamed et Tebaa Ouidad, éd. La Croisée des Chemins, coll. Evasion, Casablanca, p.128
-Nadim, H. Chraibi, A. et Tilsaghani, N. (2003), Xemaâ- El- Fna El Espacio de Las Palabras, textos de Juan Goytisolo, éd. Fundacion Tres Culturas Del Mediterraneo, Sevilla, p.112
(21) Nadim, H. (2003),  Jemâa el Fna, Marrakech – patrimoine oral de l’Humanité, textes de Faiz Mohamed et Tebaa Ouidad, éd. La Croisée des Chemins, Casablanca, Paris- Méditerranée, Paris, p.204.
(22) Je me suis inspiré dans ce paragraphe d’un texte écrit par Benkirane Thami intitulé : «Petite déambulation photographique», paru dans le catalogue de la 4ème édition du Printemps Photographique PanoraMarocain, éd. AMAP/NegPos, du 03 mars au 15 juillet 2010, Nîmes, 2010, p. p 7-8.
-Benkirane, T. (2013), Codes-Barres de la Pesanteur, textes Loubon Patrice et Akil Jaâfar, éd. AMAP, galerie Mohamed El Fassi, Rabat, du 13 au 28 février 2013, p.16.
(23) C’est le cas du photographe Ouettassi Rachid, photoreporter de grand talent qui a vécu et rêvé toujours de Tanger la mystique et mythologique, qui nous propose à travers ses séries d’images en noir et blanc sur la ville du détroit un regard à la fois très intime et polysémique. Un regard qui nous montre Tanger dans sa splendeur, pureté, illumination et innocence.
Voir dans ce contexte : Ouettassi, R. (2013), catalogue de l’exposition Grand angle sur Tanger, textes de Akil Jaâfar et Ouramdane Nacer, éd. AMAP, galerie Mohamed El Fassi, Rabat, du 02 au 21 mai 2013, p.16.
(24) Depuis le lancement de la première édition des RPR en 2016 jusqu’à la quatrième édition organisée en 2019. L’AMAP n’a cessé d’exposer les différentes sensibilités et les multiples expérimentations des différents artistes photographes et visuels marocains. 
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